
L’Université Rennes 2, c’est bien plus qu’un lieu d’études. Dans chaque épisode de Plus qu’une fac, un ou une étudiante de Rennes 2 se confie sur ses choix, ses rencontres, ses peurs, ses envies… Sur ce moment de vie crucial où l’on commence à devenir soi-même. Formation, logement, engagement associatif et politique, etc. sont autant de thèmes abordés par le prisme de l’intime.
Dans cet épisode, c'est de nouveau Jos, en master DIGISPORT, qui se raconte. Si vous ne le connaissez pas encore, vous pouvez écouter la première partie de son témoignage sur son projet de recherche pour aider les enfants atteints de cancer dans l'épisode précédent. Aujourd'hui, alors qu'il est sur le point de se lancer dans le grand bain du doctorat, il nous parle de son parcours pour arriver jusqu'ici et de ses attentes.
[Musique du générique]
Voix off : Rennes 2, c'est bien plus qu'un lieu d'études. C'est un point où convergent plus de
vingt mille destins. Un moment unique où l'on fait des choix, des rencontres et des erreurs.
Où l'on apprend à être soi. Où l'on s'élance, chacun et chacune à sa façon.
Dans cet épisode, c'est de nouveau Jos qui se raconte. Si vous ne le connaissez pas
encore, vous pouvez écouter la première partie de son témoignage sur son projet de
recherche pour aider les enfants atteints de cancer dans l'épisode précédent. Aujourd'hui,
alors qu'il est sur le point de se lancer dans le grand bain du doctorat, il nous parle de son
parcours pour arriver jusqu'ici et de ses attentes. C'est une histoire de positive attitude, tout
de suite dans Plus qu'une fac.
[Fin de la musique du générique]
Jos : Je fais du badminton en club depuis pas mal de temps. J'ai fait beaucoup de foot aussi
et je vais à la salle de muscu aussi. Dans ma promo, du coup, c'est beaucoup de gens qui
adorent le sport. Donc on va souvent faire du volley, du foot ou du tennis des fois. Ouais,
j'aime bien n'importe quel type de sport, collectif ou non, j'aime bien. Bon après, je suis pas
trop sport perf’ comme le running et les choses comme ça. J'ai encore un peu de mal, il faut
que je me motive. La salle, par contre, c'est plus une bulle en fait. Je suis pas trop du genre
à être souvent seul. Et du coup, la salle, c'est un petit moment où pendant une petite heure,
tu es tout seul avec ton podcast ou avec ta musique et ça permet de se défouler aussi un
peu. J'y vais deux fois par semaine, je pense. C'est les seuls moments dans ma vie où je
suis quasiment tout seul, parce que comme j'habite en coloc, voilà, la salle, ça permet de
s'évader un peu.
J'ai grandi dans un petit village à côté de Rennes. C'était un environnement assez paisible.
Avec deux parents profs à la maison, j'avais deux grandes sœurs. Franchement, c'était
assez agréable, c'était top. Franchement, j'ai bien aimé mon enfance. Je crois que j'étais un
peu hyperactif. Ma mère, des fois, elle devait courir après moi. Je partais à quatre ans dans
le village en courant. J'étais un peu un enfant qui bougeait tout le temps, je pense. Par
exemple, les voisins, la première fois qu'ils nous ont vu après qu'on a emménagé, donc
j'avais genre deux ans, ils m'ont vu assis sur le bord de la fenêtre à l'extérieur, genre au
premier étage. Je pense que j'étais un peu chiant de ce côté là. Mais voilà, maintenant ça
va, ça s'est calmé. C'était une petite école, donc tout le monde se connaissait, peu importe
le niveau. En fait, c'était même des doubles classes. Donc en fait, au lieu de sauter une
classe directement, j'ai fait un mois de CP et au bout d'un mois, ils m'ont dit d'aller en CE1.
Donc j'ai juste été bougé de l'autre côté de la classe. Donc non, ce n'était pas compliqué.
Justement, je me suis fait mes meilleurs amis à ce moment-là.
Il y a ma mère qui est professeure de maths au collège et mon papa qui est prof en
électronique à l'INSA, qui fait de la recherche aussi. En fait, il y avait une règle qui était un
peu débile à l'époque. C'était que si tu n'avais pas 14 ans, tu ne pouvais pas faire ton stage
de troisième dans une entreprise privée ou en dehors du domaine familial. Donc moi, j'avais
été obligé de le faire soit en service public, soit où travaillaient mes parents. Du coup, c'était
le service public. Je l'avais fait au Centre de ressources informatiques à l'INSA. J'ai une
sœur qui a un an de plus que moi, du coup, qui a toujours été dans la même classe que moi
après que j'étais une classe. Elle, elle a réalisé une licence Sciences de l’éducation à
Rennes 2 avant de faire un master MEEF à Nantes. Et du coup, là, elle va passer son
concours de professeure des écoles. Mais avant, elle fait une année en Australie. Et mon
autre sœur, qui est un peu plus vieille, qui a 26 ans, elle a réalisé un master MEEF de
maths. Donc c'est vraiment une famille de profs. Je pense que de manière indirecte,
forcément, il y a la recherche, ça m'attire un petit peu, notamment grâce à ça. Je pense que
forcément, il y a toujours un peu de reproduction sociale qui se fait… Une famille de profs,
c'est équivoque avec toute notre famille. Mais oui, forcément, ça a dû me guider un petit
peu. Après, moi, je ne suis pas encore sûr de faire prof plus tard, mais c'est clair que rien
qu'à l'école, entre guillemets, tu vois les profs un peu différemment parce que tu sais que
c'est des humains derrière et ils rentrent à la maison, ils ont leur famille. Je pense que ça
aide aussi pour la scolarité, d'avoir des parents profs. J'ai eu de la chance là-dessus, qu'ils
me laissaient beaucoup de liberté. Ils auraient pu me dire non, ne va pas en STAPS avec
toutes les idées reçues qu'on a un petit peu sur cette filière, des fois. Non, ils m'ont laissé
faire les choix que je voulais. Ils ne m'ont pas poussé à aller en ingénieur ou quelque chose
comme ça. Donc non, c'était vraiment bien, bienveillant là-dessus.
Les idées reçues sur les STAPS, c'est qu'ils ne font que du sport, qu'ils ne foutent rien.
Peut-être qu'il y en a dans le lot, je pense, comme dans toutes les filières, mais maintenant,
c'est une vraie filière à part entière et on a la chance à Rennes d'avoir un gros UFR STAPS
avec les cinq filières qui sont proposées. Voilà, donc on peut faire quelque chose en allant
en STAPS.
[Virgule musicale]
Jos : Dès que j’ai su que le projet était financé, donc c’était avant même que mon stage en
master 2 commence, je savais que j’allais être pris en thèse parce que justement c’était
dans la continuité de mon projet et Amélie [Rébillard, NDLR] m’a fait savoir qu'elle voulait
continuer avec moi en doctorat, donc là-dessus c'était hyper confortable de pouvoir entamer
ce master 2 avec déjà l'optique de pouvoir continuer en thèse. En fait, le master 2, en plus
de me faire une première série de tests, c'est un gros retour d'expérience pour mieux
appréhender et mieux élaborer le protocole en thèse. Voilà, donc en janvier, avant de
commencer mon stage, je savais que j'allais pouvoir continuer en thèse derrière.
C'est un projet qui dure trois ans, donc forcément, il y a de l'appréhension aussi parce qu'il y
a forcément des moments qui seront moins faciles. Et quand on en parle avec les docteurs,
c'est un petit peu ces retours-là qui viennent, c'est une expérience qui a l'air incroyable.
Après, forcément, il y a des moments où tu doutes sur tes projets de recherche, sur les
résultats que tu obtiens, donc voilà, il y a un petit peu d'appréhension, mais j'ai hâte de
pouvoir faire ça. Je sais que je suis bien entouré avec mes deux directrices de thèse, donc il
y a Amélie Rébillard ou Catherine Soladié qui m'encadrent vraiment bien et sont à ma
disposition si jamais j'ai besoin d'aide dans différents domaines, donc c'est cool. Et puis le
laboratoire M2S qui est à Bruz, qui c'est à Ker Lann, c'est un environnement qui est hyper
cool. Les doctorants, ils s'entendent bien. Il y a souvent des activités qui sont faites. Vu que
je connais l'environnement, il n'y a pas grand chose qui va changer, entre guillemets, à part
le fait que c'est un engagement et plus de responsabilités sur trois ans.
Non, globalement, j'ai juste hâte de la faire. Je trouve que c'est justement une situation qui
est assez confortable. C'est comme si on se mouillait la nuque avant d'entrer complètement.
Et là, justement, je suis en train de faire les inscriptions et il y a à la fois l'inscription
administrative à la fac et il y a aussi le contrat de travail, donc il y a deux fois plus de choses
à signer. Donc ça, c'est un peu relou pour les papiers. Mais oui, sinon, le statut est assez
confortable. Il y a le salaire et en plus, les promos étudiantes [rires]. Non, non, c'est hyper
agréable. Avec le financement, ça comprend aussi le salaire des doctorants. En plus, la
recherche publique, ils sont en train de monter pour essayer de motiver les gens à faire des
doctorats. Et derrière, il y a un revenu complémentaire avec la possibilité de donner des
cours, d'être chargé de TD à la fac. Notamment en licence. En vrai, ça ne me déplaît pas.
J'ai toujours donné des cours de soutien pendant que j'étais à la fac, mais à des plus jeunes,
mais du coup, ça me plairait bien de donner des cours. Du moment où il n'y a que moi qui ai
la charge et que j'ai un salaire, je pense que ça devrait aller. Oui, pendant trois ans, ça
devrait aller. Faudrait peut-être que je mette un peu de côté si j'y arrive, je ne sais pas. Mais
oui, clairement, il y a ces aides-là qui sont hyper importantes pour permettre de se consacrer
à fond sur sa thèse. Et c'est un confort qui est indéniable. Alors, l'après-doctorat, je ne me
suis pas encore… Je me suis posé les questions, mais je n'ai pas encore décidé ce que
j'allais faire. Il y a la possibilité de réaliser des post-docs, que ce soit à l'étranger ou dans
différents laboratoires. Et ça, ça peut être hyper intéressant, parce que c'est des missions,
entre guillemets, à court terme. C'est comme des mini-doctorats, avec essentiellement la
recherche qui est effectuée. Ça, ça m'intéresse beaucoup, mais il y a aussi d'autres
possibilités. En fait, le doctorat, ça va ouvrir aussi à plein de choses, notamment la
possibilité d'être en charge de projets scientifiques, que ce soit justement au sein de
fédérations sportives. Je n'exclus pas le fait de retourner dans un objectif de
sport-performance après. Voilà, je suis ouvert à tout et je vais aller avec le temps, selon ce
qu'on me propose et selon les opportunités.
Fier, non, je suis content, mais c'est beaucoup de chance, parce que j'ai demandé ce
projet-là un peu par hasard à Amélie et j'avais décidé de me lancer à fond là-dedans. Et le
projet aurait très bien pu ne pas être financé. J'ai aussi eu la chance que DIGISPORT arrive
pile pour mon année, donc ce qui a aidé pour le doctorat. Fier, non, je suis content de
travailler dans ce que je fais. Je suis content de pouvoir continuer ce projet-là pendant trois
ans.
[Virgule musicale]
Jos : En ce moment, je suis en colocation, donc juste à 100 mètres de la fac. Mais là, je suis
en train de chercher un nouvel appart, du coup pour le début de thèse, je vais essayer de
trouver un appart tout seul, cette fois plutôt dans le centre de Rennes. J'ai envie d'avoir un
peu la vie citadine du centre pour tester. La colocation, ça a été incroyable pendant les
études, mais là je pense que ça peut me faire un peu de bien aussi de tester un
appartement tout seul. Je suis en recherche mais c'est galère, juillet-août il y a beaucoup de
demandes. Moi j'ai vraiment adoré, il y avait mon meilleur pote depuis un an qui habitait
avec moi donc c'était cool, c'était l'impression de retrouver un petit peu la vie que tu as au
collège, lycée où il venait après les cours chez moi, mais là c'est tout le temps donc c'était
hyper cool. On regarde des séries, on joue, on sort des fois, c'était vraiment cool. On joue à
Brawlhalla, pour les connaisseurs, sur la PS4, et voilà on joue qu'à ça. C'est un jeu de
combat un peu comme Super Smash Bros mais en 2D. J'essaie de diminuer mon temps
d'écran en ce moment parce que c'est un problème aussi et même au taf ça peut empêcher
d'être productif donc voilà j'essaie de supprimer Twitter parce que j'y allais beaucoup trop. Je
vais sur mon ordi maintenant, c'est moins un réflexe d'y aller que sur téléphone. Ouais on va
souvent au bar, STAPS oblige [rires]. Non on va souvent boire des verres, soit se balader,
faire du vélo, cet été si le beau temps veut bien se montrer on va pouvoir aller dans pas mal
d'endroits en France parce qu'il y a le pass rail qui est sorti pour les jeunes, j'ai pu prendre
ça pour essayer d'en profiter un peu. J'ai pas encore bougé très très loin, j'ai fait beaucoup
de pays en Europe, Grèce, Italie, Belgique, Allemagne, Espagne, Portugal. Sinon j'ai pu faire
aussi le Maghreb donc on a fait l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. Je pense que la ville qui m'a
le plus marqué c'est Rome, c'est quelque chose d'exceptionnel, il faut le faire. C'est marqué
d'histoire, il y a plus de vestiges qu'à Athènes, où à Athènes la plupart ont disparu, mais
Rome c'est quelque chose de fort et j'ai adoré cette ville.
J'étais parti en vacances une semaine avant les élections européennes, et du coup je
suivais ça depuis mes vacances où je voyais l'enchaînement, RN, dissolution, etc. C'était
forcément un peu stressant. Et au moment où on enregistre il y a le second tour où les
résultats viennent de passer, c'était le stress puis un soulagement. Même la surprise parce
que je ne m'y attendais clairement pas donc c'était une bonne nouvelle là-dessus. Après ça
reste important de se mobiliser pour les prochains votes qui arrivent et ça ne sera jamais
fini. Engagé ? Non. Politisé ? Oui forcément, surtout avec les élections récentes, on avait
tous comme rôle de se mobiliser avec la montée de l'extrême droite notamment. Engagé ?
Non, je ne dirais pas ça. Maintenant oui, je m'intéresse et je suis de près la politique et je
vais voter à chaque fois qu'il y a des votes qui sont nécessaires. Je ne suis pas quelqu'un
qui est trop révolté par nature, donc forcément il y a des choses qui m'embêtent, notamment
ce qu'on disait juste avant. Mais je dirais qu'il n'y a rien qui me révolte à fond.
Pour moi l'optimisme ça prime, j'aime trop voir les gens qui arrivent à voir le positif dans un
peu tout. Pour moi c'est la chose la plus importante. Évidemment il y a plein d'autres choses
importantes, justement on parlait de défendre ses idées, c'est quelque chose qui compte
aussi. Mais je ne sais pas, il y a quelque chose avec les personnes qui arrivent à voir du
positif partout. Quand je parle des enfants qui étaient à l'hôpital, qui avaient la pêche tout le
temps, c'était hyper motivant et ça donne envie de se donner à fond pour eux.
[Musique du générique]
Voix off : Plus qu'une fac, c'est un podcast de l'Université Rennes 2 réalisé par le service
communication.
Un grand merci à Jos, à qui l'on souhaite toujours plus de réussite et de continuer à voir le
positif partout.